Nos étudiant.e.s sont reconnu.e.s pour l’excellence de leur recherche !
Nos étudiant.e.s, Béry Mohammediyan (sous la supervision de notre chercheuse Andrée-Ann Baril) ainsi que Louis Morisson et Joaquim Streicher (sous la supervision de notre chercheuse Catherine Duclos), se distinguent dans deux concours majeurs au Québec et au Canada. Ensemble, ils obtiennent quatre bourses, totalisant plus de 250 000 $.
Toutes nos félicitations !
Découvrez nos étudiant.e.s et leurs projets. ⤵️
Notre étudiante Béry Mohammediyan
Directrice de recherche : Andrée-Ann Baril
Projet : Trajectoires des symptômes de l’insomnie et marqueurs neurocognitifs de la maladie d’Alzheimer chez les adultes âgés sans démence (Programme : Bourse de recherche au doctorat : Bourse d’études supérieures du Canada, IRSC)
Montant : 120 000 $
Résume du projet : Des études montrent que les symptômes d’insomnie sont liés à une diminution du volume de la matière grise et à un déclin cognitif. L’insomnie chronique pourrait aussi être associée à des changements liés à la maladie d’Alzheimer (MA) avant l’apparition de la démence. Ce projet adoptera une approche longitudinale multicohorte pour étudier les liens entre les symptômes d’insomnie et les changements cérébraux et cognitifs chez des adultes âgés sans démence. Notre hypothèse est que 1) une plus grande sévérité des symptômes d’insomnie et 2) certaines trajectoires de symptômes (ex. : insomnie chronique ou nouvellement développée) seront associées à une réduction des volumes hippocampique et cérébral total, à une augmentation des hyperintensités de la substance blanche (WMH) et à de moins bonnes performances cognitives.
Nous analyserons trois cohortes : Age-Well (n≈160), PREVENT-AD (n≈350) et UK Biobank (n≈88 000). Les données incluent des questionnaires sur le sommeil, de l’actigraphie, de la polysomnographie, des IRM et des évaluations cognitives répétées. Les symptômes d’insomnie seront quantifiés via un indice composite. Les mesures IRM comprendront les volumes hippocampique et cérébral total ainsi que les WMH. Les fonctions cognitives évaluées incluront la mémoire, l’attention et la cognition globale.
Nous utiliserons des modèles mixtes linéaires et des ANOVA, ajustés pour l’âge, le sexe, le statut APOE4, l’éducation, l’IMC et la sévérité de l’apnée du sommeil. Cette étude permettra de mieux comprendre comment les troubles du sommeil, fréquents et modifiables, sont associés aux marqueurs précoces de la MA, dans une optique de prévention.
Notre étudiant Louis Morisson
Directeurs.trices de recherche : Catherine Duclos et André Y Denault
Projet : Explorer le lien entre la sensibilité aux agents anesthésiques et les performances cognitives à travers l’étude de l’électroencéphalogramme et l’intelligence artificielle (Programmes : A. Bourse de recherche au doctorat : Bourse d’études supérieures du Canada, IRSC / B. Bourse de doctorat en recherche pour les personnes détenant un diplôme professionnel – volet régulier, FRQS)
Montant : 120 000 $ (IRSC) et 39 323 $ (FRQS)
Résumé du projet : Lors d’une anesthésie générale, les médicaments utilisés doivent être bien dosés. Si la dose est trop forte, cela peut causer des problèmes graves, comme des défaillances du cœur et des troubles de la mémoire. Si la dose est trop faible, il est possible que la personne se réveille pendant l’opération et en garde des souvenirs. Ce qui complique les choses, c’est que chaque personne réagit différemment aux anesthésiques. Certaines personnes, notamment celles qui ont déjà des troubles de la mémoire, sont plus sensibles à ces médicaments, et il est difficile de prévoir ces réactions.
L’électroencéphalogramme (EEG) est un outil qui permet de mesurer l’activité électrique du cerveau. Il est souvent utilisé pendant les opérations pour suivre les effets des anesthésiques sur le cerveau. De plus, certains changements dans l’EEG sont liés à des problèmes de mémoire et de concentration. Nous émettons l’hypothèse que l’EEG, réalisé avant l’anesthésie, peut fournir des indices sur la façon dont une personne réagira aux anesthésiques et sur son état cognitif (c’est-à-dire ses capacités de mémoire et de réflexion). L’objectif de notre étude est de vérifier cette hypothèse et de créer un algorithme d’intelligence artificielle (IA) capable de prédire la sensibilité d’une personne aux anesthésiques et son état cognitif à partir des informations de l’EEG. Pour cela, 110 patients qui vont bénéficier d’une opération sous anesthésie générale participeront à l’étude. Ils passeront des tests pour évaluer leur mémoire et leurs capacités cognitives, ainsi qu’un EEG. Ensuite, on leur administrera progressivement l’anesthésie jusqu’à atteindre un état d’anesthésie profonde. La sensibilité de chaque patient sera mesurée en fonction de la dose nécessaire pour arriver à ce stade. Les chercheurs analyseront l’EEG et les tests cognitifs pour développer des algorithmes d’IA capables de prédire la sensibilité aux anesthésiques et les performances cognitives de chaque patient.
Notre étudiant Joaquim Streicher
Directrice de recherche : Catherine Duclos
Projet : Outiller le grand public face à l’importance croissante des enjeux sociétaux liés à la notion de conscience : publication d’articles de vulgarisation scientifique et cycle de conférences grand public sur la science de la conscience (Programme : DIALOGUE / Relève étudiante, FRQS)
Montant : 10 000 $
Résumé du projet : Qu’est-ce que la conscience ? Bien que cette question puisse sembler abstraite, elle a des implications majeures pour notre société actuelle. La recherche sur la conscience en est encore à ses débuts, et beaucoup d’expert.es estiment qu’un changement de paradigme majeur est en cours. Ce domaine commence également à avoir des applications concrètes. Par exemple, notre capacité accrue à maintenir en vie des patient·es souffrant de lésions cérébrales graves a conduit à un nombre croissant de personnes dans des états de conscience altérée, aigus ou chroniques, nécessitant un diagnostic même en l’absence de réponse comportementale, comme dans le cas du coma. Par ailleurs, les avancées rapides en intelligence artificielle (IA) nous confrontent à des systèmes dont il devient difficile de déterminer s’ils sont dotés de conscience.
Comment savoir, par exemple, si un système comme ChatGPT est conscient ? Quelles seraient les implications d’une erreur de jugement ? Les préoccupations éthiques autour de la souffrance animale se sont également intensifiées, et de nouvelles technologies, comme les organoïdes – de petits cerveaux cultivés pour la recherche – ou les xénobots – des robots cellulaires – soulèvent des questions fondamentales : ces entités bio-conçues sont-elles conscientes ? Quel statut moral, ou même légal, leur accorder ? Ces questions mettent en évidence l’importance d’une compréhension juste et précise de la conscience et des entités pouvant en être dotées. La nécessité de bien outiller les citoyen·nes pour qu’ils participent à ce débat crucial—qui s’étend au-delà de la simple salle d’expérimentation—devient donc primordiale.
Ce projet de communication scientifique s’articule autour de deux volets : un concours d’articles de vulgarisation scientifique consacré aux recherches doctorales et postdoctorales sur la conscience, ainsi qu’un cycle de deux conférences publiques autour de cette notion et de ses enjeux connexes. L’objectif principal est de présenter les avancées permettant de caractériser les bases physiques et fonctionnelles de la conscience, ainsi que la diversité de ses états, tout en ouvrant le débat sur les questions sociales, éthiques et politiques qui y sont associées. La publication d’articles rédigés par des étudiant·es, vulgarisant leurs travaux sur la conscience, favorisera un contact direct entre la recherche académique et le grand public, valorisant ainsi la première tout en informant le second. Parallèlement, le cycle de conférences prévu permettra à des étudiant·es et chercheur·euses de présenter leurs résultats récents devant un public large, avec des sessions de questions-réponses et des panels de discussion pour enrichir les échanges autour de ces sujets nécessitant un dialogue approfondi. Les conférences seront également filmées et mises en ligne pour toucher un public aussi vaste que possible. Ce projet ambitionne de construire un pont entre ces avancées scientifiques et le grand public, afin de l’aider à mieux comprendre une question qui jouera un rôle central dans la société de demain.