Annonce des résultats

Bourses FRQS – 7 projets subventionnés sous le chapeau du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

Plus de 500 000 $ en bourses
16 mai 2023

Les résultats pour les bourses FRQS de catégorie bourses et stages de formation sont sortis! Cette année, sept étudiant.e.s ont réussi à obtenir une bourse de 40 000 $ à 100 000 $ pour leur recherche, sous l’établissement de la Recherche CIUSSS NIM.

Toutes nos félicitations!


Découvrez les sept récipiendaires et projets sélectionnés.
Tair Ben Porat (stagiaire postdoctoral du chercheur Simon Bacon)

Projet : Changements dans le microbiote intestinal induits par la chirurgie bariatrique: exploration de l’impact sur les résultats post-chirurgicaux

Programme : Formation postdoctorale – CITOYENS D’AUTRES PAYS – Renouvellement

Montant : 45 000 $

Résumé :

« La chirurgie bariatrique, soit les chirurgies pour la perte d’un excès de poids, sont le traitement le plus courant pour les personnes souffrant d’obésité sévère. De nouvelles recherches montrent que la chirurgie bariatrique pourrait améliorer la santé cérébrale des gens, mais malheureusement, nous ne savons pas comment ni pourquoi. Pour la plupart des gens, la chirurgie bariatrique est une aide à la perte de poids et à l’amélioration de la santé. Elle entraine également des changements importants dans les habitudes alimentaires et le fonctionnement du corps. Les bactéries présentes dans l’estomac (appelées microbiote intestinal) peuvent avoir un impact sur la santé, y compris la santé cérébrale. Fait important, la chirurgie bariatrique influence grandement ces bactéries qui sont également affectées par ce que nous mangeons. Cela signifie qu’en examinant comment la chirurgie bariatrique modifie l’alimentation, les bactéries contenus dans l’estomac et la santé du cerveau, il est possible de commencer à élucider comment tous ces aspects sont interreliés. Notre étude suivra 120 adultes subissant une chirurgie bariatrique. Les éléments suivants seront mesurés : échantillons d’urine, de sang et de selles ; le régime alimentaire (composition du régime et habitudes alimentaires) ; poids, taille, circonférence de taille et de hanches, composition corporelle; ainsi que la structure et la fonction cérébrales pré- et post-chirurgie. Nous comparerons ces personnes à 60 adultes en attente de chirurgie bariatrique et à 60 sujets non éligibles à la chirurgie bariatrique qui seront soumis aux mêmes mesures et à des moments similaires.

L’objectif principal de la présente étude est d’évaluer comment les changements dans l’alimentation et le microbiote intestinal entre 3 mois avant et 6 mois après la chirurgie bariatrique sont liés aux changements dans la structure et le fonctionnement du cerveau des personnes un an après la chirurgie. Nous nous attendons à ce que les personnes ayant les plus grands changements positifs dans leur alimentation et leur microbiote aient aussi de plus grands changements positifs au niveau de leur santé cérébrale. L’objectif secondaire est d’examiner comment la chirurgie bariatrique peut apporter d’autres changements dans le corps, comme sa façon de réagir aux infections et les hormones contrôlant un certain nombre de processus biologiques, ce qui pourrait expliquer comment ces relations fonctionnent.

À partir de ces résultats, il sera possible de comprendre pourquoi la santé cérébrale de certaines personnes s’est améliorée et d’autres non après la chirurgie bariatrique, et plus important encore, quels changements dans leur alimentation et leur microbiote sont liés à ces améliorations. Cela nous donnera accès à de nouvelles pistes d’informations qui pourront servir à créer d’éventuelles interventions basées sur l’alimentation et des stratégies préventives pouvant réduire le développement et la progression de futurs troubles neurodégénératifs chez davantage de personnes. »


Charles Gervais (étudiant de la chercheuse Catherine Duclos)

Projet : Adaptation clinique de l’indice de reconfiguration adaptative (IRA): utilisation d’un EEG clinique pour obtenir un pronostic au chevet chez des patients dans un trouble de la conscience

Programme : Formation de maîtrise

Montant : 40 000 $

Résumé :

« Présentement, les méthodes prognostiques utilisées chez une population présentant un trouble de la conscience sont basées sur la nécessité du patient à créer une réponse comportementale à la suite d’un stimulus émis par le clinicien. Toutefois, il a été démontré qu’un patient non-répondant peut tout de même présenter de bonnes chances de récupérer la conscience. Il est donc crucial de développer de nouvelles méthodes prognostiques chez les patients dans un trouble de la conscience pour permettre une meilleure prise en charge au niveau du traitement et de la réhabilitation. Nous proposons donc un nouvel indice, l’indice de récupération adaptative (IRA), qui tentera de prédire les chances de récupération chez cette population. Cette nouvelle métrique se base sur la reconfiguration des patrons cérébraux suite à l’administration d’un produit pharmacologique anesthésiant : le propofol. En regardant si ces patients subissent une reconfiguration semblable à celle observée chez des sujets sains ou non, nous croyons qu’il sera possible de déterminer s’ils récupéreront ou non la conscience lors d’une réévaluation 3 mois après notre mesure initiale. Ce projet cherchera à valider l’utilisation d’un électroencépahlogramme (EEG) clinique (maximum 20 électrodes) afin d’obtenir l’IRA, qui, dans le passé, n’a été obtenu qu’à partir d’un EEG haute-densité (128 électrodes). Ce projet cherchera aussi à comparer la prédiction basée sur l’IRA à la prédiction faite par les médecins traitant les participants de l’étude, ce qui nous permettra d’établir le niveau de pertinence clinique de ce nouvel outil proposé. L’application de cette métrique à un EEG clinique permettra d’obtenir une mesure objective du pronostic de ces patients directement au chevet de leur lit d’hôpital, ce qui représente une avancée majeure quant à l’efficacité des soins fournies dans un contexte de soins critiques. »


MiaClaude Massicotte (étudiante de la chercheuse Nadia Gosselin)

Projet : Trouble d’hypersomnolence dans le syndrome post-COVID-19

Programme : Formation de doctorat

Montant : 100 000 $

Résumé :

« Le syndrome post-COVID-19, ou COVID longue, regroupe un éventail de symptômes physiques, neurologiques et psychiatriques qui affectent 10 à 15% des patients sur des semaines voire des années suivant l’infection initiale. Les symptômes les plus fréquemment rapportés 6 mois après l’infection sont la fatigue, la faiblesse musculaire et les difficultés de sommeil. Un sous-groupe de ces patients rapporte également des symptômes d’hypersomnolence qui se manifestent principalement par des difficultés à se réveiller le matin et de la somnolence diurne excessive, soit une envie irrépressible de s’endormir durant la journée. La majorité des études a utilisé des questionnaires sur les symptômes généraux plutôt que des mesures objectives du sommeil. De ce fait, la nature des plaintes de fatigue et de somnolence ainsi que leur potentielle association à un sommeil anormal (c.-à-d. de mauvaise qualité et de durée anormale) sont peu documentées. À ce jour, il est également inconnu si ces patients rencontrent les critères diagnostiques de l’hypersomnie ou si leur hypersomnolence est plutôt confondue avec de la fatigue ou de la dépression.

Le premier objectif est de caractériser objectivement le sommeil des patients souffrant du syndrome post-COVID-19 et rapportant des plaintes d’hypersomnolence. Le deuxième objectif est de vérifier l’effet modérateur de la sévérité de l’infection initiale et du sexe ainsi que d’explorer l’effet modérateur du genre sur la relation entre le syndrome post-COVID-19 et la qualité du sommeil perçue et réelle. Le troisième objectif est d’étudier l’évolution des symptômes sur une période de 6 et 12 mois.

Pour atteindre ces objectifs, nous recruterons 50 patients avec le syndrome post-COVID-19 et qui rapportent des plaintes d’hypersomnolence, 50 autres patients qui ne rapportent pas de plaintes d’hypersomnolence ainsi que 50 sujets contrôles en santé. Tous les participants seront évalués avec des agendas de sommeil et une actigraphe (montre enregistrant le mouvement physique) durant la semaine précédant leur visite au laboratoire, une nuit de polysomnographie, des questionnaires de dépression, d’anxiété, de sommeil et de fatigue ainsi qu’un test de siestes dans la journée. Nous analyserons l’architecture de leur sommeil en lien avec les plaintes d’hypersomnolence, les symptômes dépressifs et anxieux ainsi que la fatigue.

En contribuant à l’avancement des connaissances sur les difficultés de sommeil dans le syndrome post-COVID-19, cette étude a le potentiel de réduire les troubles de sommeil chez cette population clinique, troubles de sommeil qui contribuent fort probablement à empirer la fatigue, la détresse psychologique et les dysfonctions cognitives. Dans cette optique, le sommeil pourrait devenir une cible de traitement efficace. »


Jessica Burdick (étudiante du chercheur Simon Bacon)

Projet : Évaluation des modifications du régime alimentaire et du microbiote intestinal chez les patients ayant subi une chirurgie bariatrique, de trois mois avant à six mois après l’intervention, et de leur impact sur le changement de poids

Programme : Formation de doctorat

Montant : 40 000 $

Résumé :

« La prévalence de l’obésité a augmenté dans le monde entier et ses conséquences variées peuvent être importantes. Les antécédents de l’obésité sont complexes et multifactoriels, incluant des facteurs physiologiques, génétiques, des déséquilibres hormonaux et des perturbations de l’homéostasie énergétique. La chirurgie bariatrique (BS) est le traitement le plus efficace de l’obésité sévère, bien qu’elle ne soit pas universellement efficace. La chirurgie bariatrique modifie les fonctions intestinales et métaboliques en favorisant des changements dans la composition du microbiote intestinal (un écosystème de bactéries, de champignons et de virus habitant le tractus intestinal) et dans les habitudes alimentaires, avec une grande variabilité interindividuelle dans les deux cas après la chirurgie. Il a été démontré que les modifications du régime alimentaire et du microbiote intestinal régulent le poids. De plus, l’alimentation a une forte influence sur le microbiote intestinal et l’association entre l’alimentation et le microbiote intestinal après une BS reste incertain chez les humains.

Les objectifs de cette étude sont les suivants (1) évaluer les changements dans les habitudes alimentaires et le microbiote intestinal chez les patients subissant une BS ; et (2) évaluer les associations entre les changements induits par la BS dans les habitudes alimentaires et le microbiote intestinal et comment cela est lié aux changements de poids.

Dans cette étude observationnelle prospective de 9 mois, nous recruterons 120 adultes devant subir une BS primaire et 60 patients appariés en termes d’âge, de sexe et d’indice de masse corporelle sur la liste d’attente de la chirurgie. Les participants seront soumis à des questionnaires standardisés (questionnaires sociodémographiques et sur les comportements de santé) et à des évaluations physiologiques (anthropométriques, sanguines, urinaires et fécales) 3 mois avant et 6 mois après la chirurgie. Un journal alimentaire de 7 jours avec prise de photos (application Keenoa) permettra de documenter les données alimentaires (niveaux de micro- et macro-nutriments), et le comportement alimentaire sera suivi à l’aide de questionnaires standard. La consommation alimentaire sera vérifiée par des analyses de sang et d’urine. Des kits standard d’isolement de l’ADN des selles, des outils de métagénomique et le séquençage à haut débit du gène de l’ARN ribosomal 16S permettront d’évaluer la communauté du microbiote fécal. L’expertise des co-investigateurs (nutrition et microbiome) contribuera à ces évaluations. Des analyses en grappes des modifications du régime alimentaire et du microbiote intestinal permettront de définir les différents profils de régime alimentaire et de microbiote, puis, à l’aide de modèles linéaires généraux mixtes, d’évaluer les associations entre ces profils et les changements de poids.

En comprenant les changements significatifs des habitudes alimentaires et du microbiote après une chirurgie bariatrique, ainsi que les relations entre ces changements et le poids, il sera possible de cibler individuellement le régime alimentaire ou d’autres traitements pour les patients post-BS afin d’améliorer les résultats. »


Frédérique Deslauriers (étudiante de la chercheuse Kim Lavoie)

Projet : Optimiser la réponse actuelle et future à la pandémie : élaborer un programme de recherche informé par le public pour la COVID-19 à l’aide d’une approche d’application des connaissances intégrées

Programme : Formation de doctorat

Montant : 100 000 $

Résumé :

« Depuis près de trois ans, la clé pour ralentir l’augmentation du nombre de cas reliés à la COVID-19 a été de motiver les gens à adopter divers comportements de prévention, notamment le port d’un masque et la vaccination. Au cours de ces années, les gouvernements et les décideurs politiques ont eu de la difficulté à communiquer des informations claires au public, ce qui a causé chez de nombreuses personnes de la confusion, de l’anxiété, de la colère et de plus en plus de méfiance à l’égard des motivations des gouvernements et de leurs priorités. Cela a conduit à la diffusion de nombreuses fausses informations dans la population et sur les réseaux sociaux, laissant les gens douter de la nécessité et de l’importance d’adopter des comportements de prévention. Malgré le fait que les Canadiens, et la population mondiale, pensent que la pandémie est terminée, l’Organisation mondiale de la santé et Santé Canada prévoient que de nouveaux variants sont très susceptibles d’émerger, et certains pourraient même être plus contagieux et/ou plus graves au niveau des symptômes que les variants précédents. Il est alors possible, ou même probable, que des politiques de prévention, incluant la nécessité de doses additionnelles de vaccin, l’obligation du port du masque et la distanciation, devront être réintroduites. Compte tenu du niveau actuel de méfiance et de doute, il est urgent de regagner la confiance de la population et de démêler la confusion à laquelle les gouvernements et les décideurs politiques ont (au moins partiellement) contribué, afin de minimiser les impacts négatifs de la pandémie. Pour ce faire, il est important de communiquer avec le public pour identifier leurs préoccupations et leurs priorités en ce qui concerne la COVID-19. Cela peut ensuite être utilisé pour établir les priorités de recherche canadiennes sur la COVID-19 et les pandémies, ce qui augmente les chances qu’elles correspondent à ce qui est important pour la population générale. L’objectif de cette étude est d’aider à rétablir la confiance du public envers le gouvernement et les autorités de santé publique en demandant aux Canadiens comment la pandémie et les politiques de prévention les ont touchés, et quelles sont leurs grandes questions et préoccupations concernant la COVID-19, pour s’assurer que les autorités canadiennes répondent mieux aux besoins des Canadiens à l’avenir. »


Nana Wu (stagiaire postdoctorale de la chercheuse Kim Lavoie)

Projet : Construire la science derrière l’utilisation de synthèses vivantes systématiques et rapides de preuves pour des décisions politiques fondées sur des données probantes : l’utilisation de la COVID-19 comme exemple du monde réel

Programme : Formation postdoctorale – CITOYENS D’AUTRES PAYS

Montant : 90 000 $

Résumé :

« Les méthodes de synthèse des preuves (par exemple, l’examen systématique) sont utiles pour combiner les résultats provenant de différentes sources de recherche primaires afin de répondre à une question de recherche spécifique. Ces méthodes aident à guider les décideurs en fournissant des aperçus de l’état des preuves à un moment donné. La réalisation d’un examen systématique prend du temps, est coûteuse et nécessite des ressources importantes de sa conception à son exécution. Des résumés de preuves vivantes, tels que des examens rapides en temps réel, sont en cours d’élaboration pour pallier les inconvénients des examens systématiques complets plus longs. Les examens rapides sont considérés comme rapides, rentables et utiles pour informer les décideurs lorsqu’une réponse urgente est requise. Les examens rapides ont été et continuent d’être particulièrement utiles au cours de la pandémie de COVID-19. La demande croissante pour des examens de preuves rapides nécessite également une augmentation des tests méthodologiques, d’autant plus qu’il n’existe actuellement aucun consensus sur les méthodes et normes minimales pour les examens rapides. L’examen par les pairs est une norme internationale pour les examens systématiques complets. Un examen par un seul examinateur nécessite beaucoup moins de ressources et comporte des avantages potentiels lors d’un examen rapide.
Ce projet financé par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et les IRSC vise à utiliser une synthèse vivante continue de preuves sur la durée de protection du vaccin contre la COVID-19 pour examiner les aspects méthodologiques permettant d’entreprendre des examens rapides. Plus précisément, nous visons à analyser le rapport coût-efficacité d’un examinateur unique par rapport à l’examen par les pairs dans : 1) la sélection; et 2) les phases d’extraction des données de l’examen rapide. Nous explorerons l’impact des différences sur les estimations regroupées pour les trois critères de jugement (infections, hospitalisations et décès). Nous effectuerons des statistiques comparatives directes pour voir s’il existe une différence statistique dans les résultats en fonction du nombre d’examinateurs ou de l’expérience. En outre, nous utiliserons la définition de l’OMS sur le déclin de l’efficacité des vaccins pour déterminer s’il existe une différence pratique dans les interprétations des résultats. Nous suivrons également le temps individuel pris pour chaque étape, afin d’estimer le rapport coût-efficacité d’un examen par examinateur unique par rapport à un examen par les pairs. Sur la base de ces conclusions, nous serons en mesure de fournir des conseils fondés sur des données probantes pour soutenir la conduite d’examens rapides. À ce jour, nous avons généré 10 rapports scientifiques pour l’ASPC qui ont soutenu les décisions politiques du Canada en matière de vaccins contre la COVID-19 et créé cinq résumés en langage simple et quatre infographies résumant les principales conclusions pour le grand public. Collectivement, ces travaux aideront à guider la communauté scientifique dans la réalisation de résumés de preuves plus efficaces et fiables et à fournir des preuves de haute qualité, rapides et en temps réel pour soutenir la prise de décision politique sur la COVID-19 au Canada et dans le monde. »

Guillermo Martinez Villar (étudiant de la chercheuse Catherine Duclos)

Projet : Conscience et intelligence artificielle : utiliser la réponse cérébrale à l’anesthésie et l’apprentissage machine pour diagnostiquer et prédire la récupération de la conscience chez les patients en coma ou avec un trouble de la conscience

Programme : Formation de maîtrise

Montant : 40 000 $

Résumé :

« La conscience, ou la capacité d’être conscient de soi, de notre entourage et de nos propres perceptions, est l’une des fonctions les plus essentielles à l’expérience humaine, et peut être gravement endommagée par une lésion au cerveau. En effet, les patients en coma ou avec un trouble de la conscience (TC) (p.ex. état végétatif, état de conscience minimale) peuvent demeurer inconscients de et non-répondants à leur environnement pour des périodes allant de quelques jours au reste de leur vie. Les techniques diagnostiques et prognostiques pour cette population sont loin d’être optimales : celles-ci se basent sur la capacité ou la volonté des patients à répondre aux consignes et aux stimulations, ou exigent l’utilisation d’équipement médical onéreux et difficile d’accès pour les patients à mobilité restreinte. Par conséquent, la précision diagnostique et prognostique est faible, détermine tout de même les décisions cliniques et thérapeutiques prises par l’équipe médicale, et a un énorme impact sur la survie et l’avenir des patients. Par conséquent, notre objectif est de développer des outils de diagnostic et de pronostic objectifs qui seront utilisables par les patients à mobilité restreinte sans se baser sur des réponses comportementales.

Lorsqu’anesthésié, le cerveau en santé présente une réponse spécifique. Notre hypothèse principale est que le cerveau des patients en coma ou avec un TC ayant la capacité de récupérer la conscience va également présenter une réponse à l’anesthésie, et ainsi, indiquera la perte d’une conscience résiduelle. Cette étude validera la précision d’une métrique innovante pouvant prédire la récupération de la conscience chez les patients en coma ou avec un TC— l’index de reconfiguration adaptative (IRA) — qui quantifie la reconfiguration de l’activité cérébrale en réponse à l’anesthésie propofol en utilisant l’ électroencéphalographie (EEG). Pour calculer l’IRA, nous allons enregistrer la réponse des cerveaux à l’anesthésie de 30 patients qui sont en coma ou en TC. Nous allons ensuite investiguer si l’IRA est en mesure de prédire la récupération de la conscience après un intervalle de 3 mois, et évaluer sa précision, sa sensibilité et sa spécificité de pronostic pour la récupération de la conscience.

Additionnellement, nous entraîneront des modèles d’apprentissage machine pour classifier 20 patients en fonction de leur diagnostic, en utilisant leurs données EEG. La capacité de précision, de sensitivité et de spécificité diagnostique du meilleur modèle sera évaluée en fonction à sa capacité à classifier les 10 patients restants.

Nous espérons que ces outils innovateurs et faciles d’accès procureront des diagnostics et des pronostics précis et objectifs. Ultimement, l’amélioration de notre capacité à classifier et à prédire l’évolution du coma et des TC contribuera à la gestion et à la prise de décision en milieu clinique, et résultera en des stratégies de réhabilitation mieux adaptées et en plus grand potentiel de récupération. »